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LETTRE OUVERTE AUX INTELLECTUELS QUI N’OSENT PAS AGIR SOLIDAIREMENT CONTRE LES JEUNES ICONOCLASTES


Les iconoclastes écologistes à l’œuvre : agression contre le tableau de Gustave Klimt « La vie et la mort » au Musée Léopold de Vienne, le 15 novembre 2022


Intellectuels de tous les pays, où êtes-vous ? Ne voyez-vous pas ce qui se passe sous vos yeux ? Des jeunes dont le cerveau a subi un nettoyage parfait à l’aide du politiquement correct s’attaquent aux œuvres d’art exposés dans des musées les plus réputés ! Ils les endommagent soit par jet de la peinture, soit en se collant eux-mêmes sur elles affirmant vouloir ainsi attirer l’attention de l’opinion publique au réchauffement de la planète ! Comme s’il serait possible de mobiliser la société pour la lutte contre le changement climatique par un assaut contre des objets artistiques faisant partie du patrimoine de l’humanité !


Or, les autorités qui d’habitude punissent sévèrement des cas individuels semblables, agissent cette fois avec une circonspection surprenante. Peut-être, à cause du fait qu’au moment de la tenue de la conférence mondiale sur le climat dans la ville égyptienne de Charm el Cheikh des actions semblables avaient eu lieu dans plusieurs villes en Europe et aux États-Unis. S’il en était ainsi, ceci indiquerait que les autorités savaient fort bien de ne pas être en présence d’un événement spontané. Bien au contraire il leur était parfaitement clair qu’il s’agisse d’activités bien organisées et synchronisées. Ceci ne pouvait qu’indiquer une chose : que des forces décriées officiellement comme étant occultes, notamment certaines fondations internationales avec lesquelles il est préférable de ne pas s’y mettre de travers, pourraient quand même être en jeu et tirer les ficelles derrière les coulisses.


Mais ceci ne peut pas justifier le comportement des intellectuels face à ces excès. On aurait l’impression que ces derniers semblent avoir perdu de vue le fait que les valeurs humaines et éthiques ne peuvent pas être sacrifiés au profit de la réalisation des conceptions utopiques quelconques. Malheureusement, c’est tout juste ce qui se passe. Au lieu de faire front et les combattre ensemble, les intellectuels de tous les pays s’unissent dans le mutisme. Ils redoutent, sans doute, de se voir accusés de promouvoir les idées de l’extrême droite et de s’être rangé du côté de la Russie poutiniste. Ainsi, si quelque personnalité politique ou intellectuelle en vue ose mentionner les agissements des jeunes iconoclastes dans les médias corporatifs, c’est pour les déculpabiliser autant que possible. Naturellement, disent-ils, les entreprises de ces militants ne sont pas en ordre, mais il faut quand-même les comprendre car ce qu’ils veulent c’est d’attirer l’attention de l’opinion publique sur le danger du changement de climat causée par les êtres humains. Or, personne ne s’engage à expliquer à ces jeunes gens qu’ils ne sont, au fait, que des victimes de manipulation par des cercles politiques et financiers les plus puissants qui voient dans la désacralisation du patrimoine culturel non seulement le meilleur moyen de promouvoir le « greenwashing » mais aussi de saper toute manifestation de l’esprit critique. En effet, plus on la réprime, moins on doit redouter l’apparition d’une résistance organisée contre la sociopathie néolibérale que les élites financières et politiques imposent à l’humanité.


Que signifie alors ce mutisme des intellectuels en présence des assauts contre le patrimoine culturel mondial ? Rien d’autre qu’une infâme collaboration avec les cercles de pouvoir gauche-(néo)libérale à la remorque des démocrates américains qui, à la veille des élections présidentielles ou pour le Congrès, s’intensifie au maximum. Encore que ces activités aient lieu presque simultanément à travers le monde entier. Certes il faut bien accepter un Weltanschauung postmoderniste ainsi qu’un engagement en faveur de la déconstruction des valeurs éthiques et esthétiques classiques. Mais ça vaut la peine quand-même. La collaboration avec les élites gouvernantes garantit les subventions, la publicité, la présence dans les médias et les « awards », c’est-à-dire les prix, le prix Nobel aussi.


Du point de vue matérialiste, tout conformisme paye. Celui du politiquement correct en particulier. Certes la proximité des intellectuels aux élites gouvernementales qui les propagent leur impose une attitude tendancieuse. Or, ceci est, du point de vue éthique, tout autre que justifiable surtout si on sait que le système néolibéral dominant impose à l’humanité une nouvelle conception totalitaire. Dans la réalisation de cet objectif, les intellectuels peuvent toujours compter sur le concours précieux que leur apportent généreusement les partis politiques de la (fausse) gauche (néo)libérale lesquels, suivant l’exemple des démocrates américains, favorisent les groupements minoritaires de toute sorte par rapport à la majorité de la population. Naturellement, dans le but non seulement de gagner les électeurs issus de ces groupements sociaux mais aussi de fragmenter la société en des communautés identitaires atomisées à l’extrême et refermées sur elles-mêmes. Le résultat ne se fait pas attendre. Grâce aux utopies les plus absurdes qu’ils soutiennent et inspirent, les actions communes contre l’aggravation de la condition sociale n’ont pas lieu. Entretemps les clivages sociaux s’approfondissent au plus grand plaisir de tous ceux et celles qui tentent d’en tirer davantage de profit.


On aurait pu penser que vous, les intellectuels, vu le niveau de votre éducation et votre position dans la société, vous allez être les premiers à dévoiler ces faits. Or, c’est le contraire que vous êtes en train de faire. Vous vous taisez. Vous ne présentez aucune vision originelle de l’avenir à l’opinion publique. Au lieu de cela, vous ne leur transmettez que des conceptions issues des cercles de la (fausse) gauche (néo)libérale. Ce sont celles qui pervertissent toutes les valeurs éthiques, esthétiques et morales, qui dévalorisent l’esprit et qui remplacent l’esprit critique rationnel par des réactions collectives émotionalisées par une propagande politique bien conçue. Comment alors vous considérer comme avant-garde dans la lutte pour la défense de la liberté de l’expression et des acquis de la lutte séculaire pour les libertés civiques quand vous n’osez pas d’affronter solidairement toutes les forces idéologiques et politiques qui veulent entraver l’émancipation de l’esprit humain par tous les moyens ? S’il en était autrement, auriez-vous hésité d’agir ensemble résolument et sans compromis contre ces jeunes iconoclastes et leurs instigateurs qui se cachent derrière l´écran?


Non, vous n’êtes pas prêts aller si loin. Probablement vous avez trop peur d’être étiquetés comme conservateurs ou, pire, comme des théoriciens de conspirations issus de l’extrême-droite populiste. Votre crainte d’agir ouvertement et résolument contre la barbarisation de l’esprit humain ne peut être interprété que comme un signe de lâcheté. On voit déjà que des institutions culturelles de plus grand renom s’aplatissent devant les accusations insensées de racisme que soulèvent les jeunes « wokistes » écervelés jouant le jeu du Parti démocrate américain. Toute ressemblance avec les agissements des « Gardes rouges » de la fameuse Révolution chinoise des années soixante du siècle dernier n’est pas fortuite. Dans la façon dont les « wokistes » forcent leurs victimes de faire amende honorable sous forme d’autocritique publique aussi grotesque qu’humiliante, on serait plutôt tenté d’y voir une bien inquiétante réplique. Si, pour le moment, les sanctions qui s’ensuivent ne se réduisent qu’à la perte de l’emploi et la destruction de la carrière professionnelle, que va-t-il advenir demain ? Il faut bien y penser car au cas où cette tendance se poursuivrait et obtiendrait les dimensions d’une pandémie idéologique totalitaire mondialisée, quels seront ses effets ? La terreur de la mise au pas idéologique du politiquement correct risque de frayer le chemin vers les camps de concentration pour les mauvaises âmes mal pensantes. La poursuite et l’extermination en raison de l’origine nationale ou sociale, de la couleur de peau, du sexe et de conviction ou voire même à cause d’un péché originel collectif pour lequel les générations ultérieures devraient éternellement expier ressusciteraient. Des projets dans ce sens se dessinent déjà dans les têtes brûlées des militants des mouvements qui se désignent (à tort) comme antiracistes. Toute similitude avec l’évolution des régimes totalitaires nazis, fascistes, communistes et théocratiques fondamentalistes est plus qu’évidente et, en tant que telle, effrayante. On n’aurait pas tort d’affirmer que le monde moderne, au lieu de se diriger vers un avenir radieux humain et solidaire, est en train de sombrer dans son passé le plus sinistre. Face à cette évolution les intellectuels auraient dû réagir sans attendre et lui lancer au moins une bouée de sauvetage. Mais tout porte à croire qu’ils préfèrent ne pas entrer dans la lutte afin de ne pas s’y compromettre.


Pourtant il fallait bien le faire. Il est d’ailleurs grand temps de comprendre que toute tentative d’amener les militants de ces mouvements par le biais des arguments et de laxisme au nom de la tolérance n’est qu’un leurre. Ces jeunes activistes intellectuellement immatures qui ont subi un lavage systématique de cerveau dans ces fabriques de cadres que sont les écoles et les universités ne peuvent y voir qu’une expression de faiblesse dont ils n’hésiteraient pas d’en tirer profit. Autrement dit, ceci ne fera que les encourager à imposer leurs opinions de manière encore plus agressive. Ils savent, d’ailleurs, que leur activité est soutenue par toutes les forces politiques et financières se disant de gauche, de celles des États-Unis en premier lieu. Mais on ne devra jamais perdre de vue que tout totalitarisme, n’importe qu’il soit conçu au nom d’une nation, religion, d’une classe ou d’une race, se caractérise par la persécution de la liberté d’opinion et par des actes de destruction du patrimoine culturel. Donc, chers intellectuels, si vous désirez que ce ne soit jamais plus le cas, alors renoncez à la collaboration avec tous les centres de la puissance politique et financière. Organisez des manifestations et appelez au boycott de toute institution nationale et internationale qui fraye la voie au totalitarisme du politiquement correct. N’épargnez ni les ministères, ni les universités, ni même les partis politiques de gauche qui agissent de fait comme des filiales des démocrates américains. Celles-ci méritent d’être sanctionnés par les électeurs. Boycottez surtout les associations et les organisations non-gouvernementales qui soutiennent l’atteinte à la liberté de la pensée et au patrimoine culturel. N’hésitez pas non plus de responsabiliser ni ces fameuses fondations « philanthropiques » qui, comme la Fondation Getty, Ford ou l’Open Society Foundations, paient, dirigent et coordonnent les activités destructives des mouvements de jeunes à travers le monde. Leurs actions doivent être démasquées et mises au pilori car leur culpabilité, en tant qu’instigateurs des attaques contre le patrimoine culturel de l’humanité est encore plus grande que des jeunes militants qui, en raison de leur immaturité et endoctrinement par l’éducation scolaire aussi, ne sont même pas conscients à quel point ils sont abusés par la propagande au profit des élites dominantes. Cessez, donc, de vous taire et passez enfin aux actes !



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